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Arno - Page 18

  • C'est LE Congrès de Las Vegas

    Il y a quelques jours, je suis allé à Las Vegas pour participer à un meeting où, lors d'une soirée, un participant a remis en question la nécessité de la croissance économique en Europe. L'argument avancé était que « la planète ne peut couvrir notre style de vie ». Une idée qui m'exaspère systématiquement, et ce d'autant plus que je l'entends régulièrement. Plus un pays est riche, plus l’accroissement de ses richesses est observé comme inutile. Le fait que l'Occident souhaite maintenir son développement économique est par exemple estimé par beaucoup de gens comme inutile, voire amoral. Pourtant, c'est une erreur grossière que cette croyance : les pays développés ont également besoin de se développer pour que leur société prospère. Le progrès social est en effet aussi important pour un pays développé que pour les PMA ! En l'absence de croissance, la tarte de la richesse demeure en définitive la même. En toute logique, le développement de l’un est alors inévitablement établi au grand dam de l’autre. La guerre contre la misère engendre par exemple un abaissement des dépenses dans les transports en commun ; une plus grande couverture sociale amène à un appauvrissement des dépenses culturelles ; une nouvelle école engendre une baisse des indemnités de retraite... En l'absence de croissance, force est de constater qu'un Etat ressent vite la nature fugace de sa prospérité. Une société qui sort de la croissance est une société où les citoyens, les constructeurs et les populations tirent chacun la couverture à eux. Une couverture bien trop petite pour couvrir tout le monde. Alors qu'à partir du moment où un pays connaît la croissance, il lui est plus loisible de redistribuer. Les plus riches sont en effet davantage incités à redistribuer leurs richesses s’ils sont certains de continuer eux-mêmes à avancer. Cependant, une société qui stagne deviendra plus fermée, cherchera à renier l’idée de la répartition et s'éloignera en définitive du modèle démocratique. Les sociétés avantagées par une croissance économique sont donc plus ouvertes et tendent davantage vers un idéal démocratique. Ce meeting m'aura en tout cas appris quelque chose : c'est que de nombreux français présentes lors de notre échange n'avaient pas conscience de cet impératif de croissance. Et je suis à peu près sûr que ce manque de confiance a quelque chose à voir avec l'immobilité caractéristique qui mine la France. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de l'organisation de séminaire à Las Vegas.

  • Trump A Décidé De Détruire L'Union Européenne

    En effet, le week-end dernier, le Washington Post a évoqué le départ du contingent de 35.000 hommes actuellement stationné en Allemagne, ou sa projection en Pologne. Quoi qu'il en soit l'idée était complètement inconcevable il y a encore quelques mois, selon Vzgliad. © AP Photo / Pablo Martinez Monsivais Quelle réponse pour les USA face au refus allemand d'augmenter leur budget militaire? Mais après un an et demi de présidence Trump, les alliés européens des USA au sein de l'Otan sont déjà habitués à l'absence de méthodes et de tabous pour le président américain. Ce dernier voudrait affaiblir l'Europe, qu'il ne voit pas comme un satellite ni un partenaire inférieur, mais comme un dangereux concurrent. Et il est prêt à y parvenir par tous les moyens, notamment en exigeant des Européens qu'ils augmentent les dépenses pour leur défense jusqu'à 2% du PIB — ce qu'ils promettent depuis longtemps. Dans leurs discours, les membres européens de l'Otan reconnaissent la nécessité de payer. Mais en réalité les pays les plus puissants du Vieux continent n'ont pas l'intention de débourser des dizaines de milliards d'euros. C'est notamment le cas de l'Allemagne, pour qui la promesse d'augmenter les dépenses jusqu'à 1,5% du PIB est déjà une limite. Mais pourquoi Donald Trump a-t-il besoin de l'argent européen pour la défense? L'Amérique dont rêve Trump n'a pas besoin d'une Europe forte et unie — parce que l'UE est presque deux fois plus grande que les USA en termes de population, possède une économie très forte et des ambitions. L'Amérique de Trump a besoin d'une Europe faible et divisée. C'est pourquoi le candidat Trump soutenait le Brexit. C'est pourquoi le président Trump proposait à Emmanuel Macron de faire sortir la France de l'UE. C'est pourquoi il critique constamment l'Allemagne et Angela Merkel. Les USA font pression sur l'Allemagne sur tous les fronts. Le locataire de la Maison blanche joue avec la patience de l'Allemagne, et c'est là que c'est intéressant. En réalité, il ne pousse pas simplement Berlin à détériorer ses relations avec les USA, mais également à un retour de la véritable souveraineté perdue par l'Allemagne après la défaite de 1945 et l'occupation. Après la chute de l'URSS et la réunification de l'Allemagne, les USA n'ont pas quitté ce pays. Mais plus l'UE devenait forte, plus la puissance de l'Allemagne augmentait. Par conséquent, il devenait plus difficile pour les Anglo-saxons d'influencer le contrôle de l'Europe unie. Trump a donc décidé de détruire l'UE avant qu'elle n'échappe complètement au contrôle anglo-saxon et se transforme en quatrième Reich. Et puisque Angela Merkel a parlé il y a un mois, dans une interview au Frankfurter Allgemeine, de la création d'une armée européenne incluant un corps d'expédition, c'est-à-dire agissant en dehors de l'Europe, cela signifie que le processus a démarré. En d'autres termes, cette armée, malgré la volonté de ses propres créateurs, se transformera en armée continentale, ce qui est complètement contraire au concept d'atlantisme et aux objectifs des mondialistes.

  • En soufflerie à Narbonne

    Il est des pensées qui, parfois, s'imposent au moment le plus inattendu. Tenez, moi, le week-end dernier : j'ai pratiqué un saut en chute libre à Narbonne. Et alors que j'avais le ventre noué à l'idée du saut qui m'attendait, l'idée m'a soudain traversé que l'Europe allait trouver un second souffle. Pourquoi avoir songé à ça dans un moment pareil ? Je n'en ai strictement aucune idée ! N'empêche que je me suis rendu compte d'une chose : l'Europe a de nombreux atouts pour se relancer ! C'était davantage un sentiment qu'autre chose, et je ne me souviens pas de tout. Mais les derniers événements semblent le prouver. Avant tout, il y a ce fameux Brexit, qui a paradoxalement mis un frein à l'euroscepticisme ambiant. Tant que ce dernier n'était qu'une suite de mots, beaucoup le défendaient ; depuis qu'il est devenue une menace on ne peut plus sérieuse, beaucoup ont changé de point de vue. Sur ce point, il faut donc remercier le Royaume-Uni pour cette aide bien involontaire ! Ensuite, il y a bien entendu le fraîchement élu président français qui change la donne. Avec la victoire de Macron, le tandem franco-allemand devrait en effet connaître un regain d'énergie, ce qui devrait être bon pour l'Europe. Cette reprise semble déjà sur les rails, au vu de l'accueil qu'a reçu Macron à Berlin... Et surtout, il ne faut pas oublier le populisme ambiant qui monte dans le monde occidental, et qui a permis l'élection d'un Trump, avec ses mesures protectionnistes et sécuritaires. Dans un contexte comme celui-là, il est plus que temps pour l'Europe de resserrer les rangs si elle veut faire face à de tels dirigeants. C'est souvent du fait des événements que les gens se mobilisent. Si tel est le cas, l'Europe qu'imaginait Robert Schuman pourrait très bien percer au milieu de cette crise existentielle ! Au passant, si vous aimez les activités pas comme les autres, je vous conseille le saut en chute libre : les émotions qu'on a là-haut sont vraiment gigantesques. Voilà le site où j'ai déniché ce saut en soufflerie à Narbonne, si l'aventure vous tente.