Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur mon voyage dans le Sud. C'est une région fabuleuse, où je ne me lasse jamais d'aller. Aujourd'hui, je vous parlerai des aiguilles de Bavella, que j'ai découvertes sous un angle nouveau, et dont j'ai pu apprécier toute la beauté lors d'un vol en hélicoptère. Avec leur silhouette crénelée, elles se distinguent de très loin ! Aperçues de Solenzara, en bord de mer, les aiguilles de Bavella, qui culminent à près de 2000 mètres, se découpent dans le ciel. Acérées comme les lames d'un stylet corse, elles le transpercent, déchirant l'azur de leur couleur ocre ! Ces sept gigantesques pics aux formes déchiquetées constituent une grande muraille rocheuse, véritable arête faîtière de l'île émergeant au-dessus d'un paysage âpre et désertique. C'est le monde des amoureux de la montagne, des passionnés de sports extrêmes tels que l'escalade, le parcours de via ferrata ou le canyoning. Mais ce jour-là, les aiguilles n'étaient du cockpit qu'un motif de contemplation plutôt qu'une invitation aux sports à sensations. Les aiguilles n'étaient pas les seuls éléments dignes d'admiration. Autour d'elles, le massif de Bavella se compose d'une belle forêt, étagée entre 500 et 1 300 mètres d'altitude. Elle est recouverte de pins et de ce maquis inextricable qui recouvre une bonne partie de l'île. Les innombrables chemins qui la parcourent sont un paradis pour les randonneurs, dont j'ai déjà été au nombre. En contrebas, j'ai également aperçu le « trou de la bombe », un orifice circulaire d'environ 8 mètres de diamètre transperçant le chaînon des Paliri ! Lors d'un précédent voyage, je m'étais déjà approché du bord du trou afin de voir notamment les pins laricio suspendus dans le vide, et les sensations fortes avaient été bien présentes. En effet, on y évolue sans filet de protection ! Le col de Bavella est placé sous le signe de la protection divine. Le sommet, mesuré à 1218 mètres, est marqué par une croix et par une statue de Notre-Dame-des-Neiges. La vue mérite un arrêt au sommet du col. À l'est, on voit se profiler la grande paroi de la Calanca Murata, et 1'arête rouge en dents de scie de la Punta Tafonata di Paliri. De mon appareil, je distinguais les arbres couchés sur le bord de la route, attestant que le vent se déchaîne souvent. La Corse est un pays aussi beau que dur. Ce vol en hélicoptère a laissé des images indélébiles dans mon esprit. Mon seul regret aura consisté à ne pas avoir pensé à prendre mon appareil photo lors de ce vol ! Pour plus d'informations, allez sur le site de ce de vol en hélicoptère à Cannes et trouvez toutes les infos.