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  • Au tribunal pour avoir refusé de marier deux femmes

    À Vaucluse, la maire de Bollène a comparu ce jeudi 5 janvier devant le tribunal correctionnel de Carpentras pour avoir refusé de marier un couple d’homosexuelles en 2013. Une première en France pour un maire. Depuis le jeudi 5 janvier, Marie-Claude Bompard, maire de la Bollène, est jugée pour avoir refusé de célébrer un mariage de deux femmes en août 2013. Elle avait évoqué ce choix quelques mois après la promulgation de la loi Taubira, permettant le mariage aux personnes de même sexe. Pour cette membre de la Ligue du Sud, il s’agissait d’un “problème de conscience”, et non “d’homophobie” ou “de discrimination”. “Un mariage c’est l’union d’un homme et d’une femme de façon à créer un état civil qui lui-même crée une filiation. C’est le problème qui s’est posé à moi”, a expliqué Marie-Claude Bompard. “Marier des personnes de même sexe me pose un problème, du point de vue de la filiation et de la création d'un droit à l'enfant”, a-t-elle expliqué au Figaro. Toutefois, même si elle s’est opposée à ce mariage, la maire de Bollène a proposé au couple les services de son adjointe. Les deux femmes ont donc été unies par les liens du mariage le 10 septembre 2013. Les mariées se sont senties “blessées, abasourdies” et ont décidé de porter plainte contre l’élu. Sans cependant obtenir gain de cause. C’est l'association Mousse qui a donc volé à leur secours et s'est emparé du dossier pour faire citer la maire de Bollène le 5 août dernier. Pour Me Étienne Deshoulières, avocat de l’association Mousse, après avoir refusé la demande des jeunes femmes, Mme Bompard aurait publié un communiqué de presse expliquant son choix. “ Tous les citoyens français sont concernés et il est important dans une République laïque et égalitaire comme la France que toutes les personnes, quelles que soient leur orientation sexuelle, leur religion ou leur couleur de peau, aient une confiance absolue dans le fait qu’elles ne seront pas discriminées par un officier de l’état civil français”, a plaidé Me Étienne Deshoulières. De son côté, le conseil de Mme Bompard, Me Guillaume Blanc, a soulevé l'irrecevabilité de la constitution de la partie civile, l'association Mousse, créée en 2000 par “des justiciers LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans, Ndlr) ayant changé de statut en 2015, soit deux ans après les faits reprochés à sa cliente”.