Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • C'est LE Congrès de Las Vegas

    Il y a quelques jours, je suis allé à Las Vegas pour participer à un meeting où, lors d'une soirée, un participant a remis en question la nécessité de la croissance économique en Europe. L'argument avancé était que « la planète ne peut couvrir notre style de vie ». Une idée qui m'exaspère systématiquement, et ce d'autant plus que je l'entends régulièrement. Plus un pays est riche, plus l’accroissement de ses richesses est observé comme inutile. Le fait que l'Occident souhaite maintenir son développement économique est par exemple estimé par beaucoup de gens comme inutile, voire amoral. Pourtant, c'est une erreur grossière que cette croyance : les pays développés ont également besoin de se développer pour que leur société prospère. Le progrès social est en effet aussi important pour un pays développé que pour les PMA ! En l'absence de croissance, la tarte de la richesse demeure en définitive la même. En toute logique, le développement de l’un est alors inévitablement établi au grand dam de l’autre. La guerre contre la misère engendre par exemple un abaissement des dépenses dans les transports en commun ; une plus grande couverture sociale amène à un appauvrissement des dépenses culturelles ; une nouvelle école engendre une baisse des indemnités de retraite... En l'absence de croissance, force est de constater qu'un Etat ressent vite la nature fugace de sa prospérité. Une société qui sort de la croissance est une société où les citoyens, les constructeurs et les populations tirent chacun la couverture à eux. Une couverture bien trop petite pour couvrir tout le monde. Alors qu'à partir du moment où un pays connaît la croissance, il lui est plus loisible de redistribuer. Les plus riches sont en effet davantage incités à redistribuer leurs richesses s’ils sont certains de continuer eux-mêmes à avancer. Cependant, une société qui stagne deviendra plus fermée, cherchera à renier l’idée de la répartition et s'éloignera en définitive du modèle démocratique. Les sociétés avantagées par une croissance économique sont donc plus ouvertes et tendent davantage vers un idéal démocratique. Ce meeting m'aura en tout cas appris quelque chose : c'est que de nombreux français présentes lors de notre échange n'avaient pas conscience de cet impératif de croissance. Et je suis à peu près sûr que ce manque de confiance a quelque chose à voir avec l'immobilité caractéristique qui mine la France. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de l'organisation de séminaire à Las Vegas.